C'est le titre d'un excellent article paru sur le site d’information économique Tunisiaffaire.com et qui évoque les énormes difficultés que connait cette région (délaissement, pollution) malgré son poids économique majeur dans l’économie tunisienne (première région agricole productrice en Tunisie et deuxième région industrielle) ce qui laisse penser aux raisons inavouées de cette politique d’insouciance pratiquée à l’égard de cette ville.
Voici des extraits de l’article
Quoiqu’elle constitue la deuxième ville et région de la Tunisie avec 1 million d’habitants, derrière la métropole Tunis, Sfax continue à souffrir de certaines carences, que ce soit au niveau de l’infrastructure des transports ou la léthargie de son aéroport international Sfax-Thyna.
On évoque le retard de l’ouverture de l’autoroute Msaken-Sfax, axe routier très attendu par les habitants du sud tunisien. L’aéroport, pour sa part, malgré un investissement de 29 millions de DT, n’assure que des vols épisodiques et continue à être largué au second plan par l’aéroport de Skanes-Monastir.
Pour évaluer le poids de Sfax dans l’économie tunisienne, il suffit de regarder certains chiffres, la région assure 90 % des exportations tunisiennes de triple superphosphate et de 45 % des l’huile d’olive de la Tunisie.
Coté production, Sfax assure 80 % de la production de gaz naturel de la Tunisie, 25 % de la production de pétrole, 25 % de la prise totale de pêche, 10 % de la production laitière devenant ainsi paradoxalement la première région productive de lait devant les villes du nord de la Tunisie.
45 % de la production nationale des œufs est l’œuvre de Sfax, 13 % de la production des amendes et enfin 33 % de la production de l’huile d’olive, avec 290.000 tonnes pour la campagne 2006-2007.
Première région agricole productrice en Tunisie et deuxième région industrielle, Sfax ne présente pas pour son visiteur le visage d’une ville prospère, mais plutôt d’une ville pauvre, sale, dont la circulation est un vrai calvaire et qui souffre de la pollution de sa mer et de son air et aussi d’une activité culturelle très limitée.
Son stade de football qui a une capacité de 12.000 places est très limité, plus petit que celui de Tunis, Sousse, Monastir, et même Bizerte. Pour un club présent depuis 80 ans dans le paysage footballistique en Tunisie.
La radio régionale n’est pas disponible sur internet et n’est plus écoutable au-delà de 80 Km de la ville de Sfax, elle est dépassée par les radios de Tataouine, le Kef ou Monastir plus récents et mieux équipés.
Quoiqu’elle constitue la deuxième ville et région de la Tunisie avec 1 million d’habitants, derrière la métropole Tunis, Sfax continue à souffrir de certaines carences, que ce soit au niveau de l’infrastructure des transports ou la léthargie de son aéroport international Sfax-Thyna.
On évoque le retard de l’ouverture de l’autoroute Msaken-Sfax, axe routier très attendu par les habitants du sud tunisien. L’aéroport, pour sa part, malgré un investissement de 29 millions de DT, n’assure que des vols épisodiques et continue à être largué au second plan par l’aéroport de Skanes-Monastir.
Pour évaluer le poids de Sfax dans l’économie tunisienne, il suffit de regarder certains chiffres, la région assure 90 % des exportations tunisiennes de triple superphosphate et de 45 % des l’huile d’olive de la Tunisie.
Coté production, Sfax assure 80 % de la production de gaz naturel de la Tunisie, 25 % de la production de pétrole, 25 % de la prise totale de pêche, 10 % de la production laitière devenant ainsi paradoxalement la première région productive de lait devant les villes du nord de la Tunisie.
45 % de la production nationale des œufs est l’œuvre de Sfax, 13 % de la production des amendes et enfin 33 % de la production de l’huile d’olive, avec 290.000 tonnes pour la campagne 2006-2007.
Première région agricole productrice en Tunisie et deuxième région industrielle, Sfax ne présente pas pour son visiteur le visage d’une ville prospère, mais plutôt d’une ville pauvre, sale, dont la circulation est un vrai calvaire et qui souffre de la pollution de sa mer et de son air et aussi d’une activité culturelle très limitée.
Son stade de football qui a une capacité de 12.000 places est très limité, plus petit que celui de Tunis, Sousse, Monastir, et même Bizerte. Pour un club présent depuis 80 ans dans le paysage footballistique en Tunisie.
La radio régionale n’est pas disponible sur internet et n’est plus écoutable au-delà de 80 Km de la ville de Sfax, elle est dépassée par les radios de Tataouine, le Kef ou Monastir plus récents et mieux équipés.
6 commentaires:
Je croyais que le premier gouvernorat agricole était kairouan .T'es sûr que tu ne te trompes pas ? Il ne faut pas te laisser induire en erreur par les chiffres, car concernant l'huile d'olive par exemple, ce sont les sfaxiens qui achètent les récoltes encore sur pieds dans toute la tunisie . C'est peut-être cela qui te fais croire que c'est la première région agricole à mon avis .
Par contre en matière industrielle, il n'y a pas photo, c'est bien la deuxième région
Personne ne conteste le poids de Sfax dans l'économie tunisienne , mais il y a des chiffres annoncés à vérifier , notamment la production laitière , quant à la dégradation de la vie à Sfax ( que j'ai bien connue dans les années 1966-1968 ,et où il faisait bon vivre à cette époque ) c'est dû en grande partie à la centralisation de l'état ,aucune autonomie pour les régions , des walis ( gouverneurs ) nommés à Tunis qui n'ont aucune connaissance des vrais problèmes de la région , elle est due un peu aussi aux sfaxiens eux mêmes , qui n'ont accordé aucune importance à la qualité de vie , leur seul problème dans les années 70/80 était de créer des richesses , de développer leurs propres affaires mais pas leur région ,quand ils ont commencé à avoir des problèmes que connaissent les grandes villes ( pollution, embouteillages, manque d'infrastructures , etc... ) ils se sont sont aperçus que pour bien de choses c'était trop tard ...la pollution est là ... les infrastructures sont perturbés par une urbanisation galopante et surtout anarchique , etc...
en réponse à anonyme 17 je crois que ce n'est pas le problème des sfaxiens s'ils ont ont investi et créé l'ébauche d'une industrie...au prix de sacrifices qu'on connait tous et au prix d'une labeur que nul ne peut contester
ce n'est pas à cause des sfaxiens que le groupe chimpique pollue l'air et la mer et fait de sfax la première ville en nombre de cancers
ce n'est pas à cause des sfaxiens s'il n' y a pas d'investissements publics, qu'il n'y a pas d'autoriute, d'aéroport, de toursime, de loisirs, de..., de...
où est l'Etat dans tout ça?
Personne ne conteste le poids des sfaxiens dans l'économie nationale. Mais Sfax?!
Sfax ne pourra évoluer sans ses hommes.
صفاقس المسكينة
بقلم : محمد كريشان
لا أملك إحصائيات ولا دراسات ولكن مجرد مشاهدات وانطباعات تزداد مع كل زيارة إلحاحا
ورسوخا، آخرها الشهر الماضي: مدينة صفاقس، التي تعلمنا دائما أن نصفها بعاصمة الجنوب،
لا تملك في الحقيقة شيئا من مقومات المدينة الثانية بعد العاصمة تونس بل هي تكاد ما تكون
أقرب إلى قرية كبيرة.
لو سألتني عما أضيف من جديد إلى المشهد العمراني العام لمسقط رأسي منذ أن غادرتها قبل ثلاثين
عاما للدراسة في تونس ثم العمل قبل الهجرة خارج الوطن لما علق في ذاكرتي أشياء كثيرة، ربما
فقط تحول تلك المقبرة التي كانت على مقربة من السور إلى مساحة عامرة من بنايات سكنية
وتجاريـة وإدارية تدعى "صفاقس الجديدة" أو تحول دوار "باب الجبلي" من دوار صغير إلى دوار
كبير يعج بحركة السيارات ويجعلها أكثر سلاسة أو أخيرا ربما تحول الميناء الصغير وسط المدينة
المعروف هناك ب" شط القراقنة"،الذي منه تنطلق وتعود رحلات بحرية منتظمة إلى جزيرة
قرقنة المجاورة، من ميناء قذر تنبعث منه رائحة كريهة طوال العام إلى ميناء مختلف يسعي، دون
نجاح كبير، إلى أن يصبح نوعا من "كورنيش" صغير لهذه المدينة التي وإن كانت ساحلية إلا أن
كل ما فيها يوحي بالعكس طالما أن أقرب شاطئ صالح للسباحة يبعد عنها ثلاثين كيلومترا على
الأقل.
ثلاثون عاما لم أشعر أن صفاقس تغيرت خلالها كثيرا سواء كبنية تحتية أو مرافق عامة
أو فنادق أو مطاعم أو ساحات خضراء أوغير ذلك بل لا أراها إلا متراجعة حتى على مستوى
النظافة العامة للشوارع ، على عكس تونس العاصمة التي تفاجئني باستمرار بتغييراتها الكبيرة
والجميلة إلى درجة أبدو فيها أحيانا تائها في الانتقال بين أحيائها بعد كل هذه الجسور والمحولات
الجديدة فما بالك بالذهاب إلى مناطقها ومجمعاتها التجارية الحديثة مع أنني لم أغادرها إلا قبل
أحد عشر عاما وأزورها سنويا مرتين أو حتى أكثر.
مع ذلك هناك فرق كبير بين إضافات لم تحدث في صفاقس وستجد من المسؤولين الوطنيين
والمحليين من لا يعترف بذلك بالتأكيد وقد ينبري لتعداد منجزات كثيرة لم أرها على كل، وبين
تدمير أشياء جميلة كانت قائمة فعلا في هذه المدينة. أكبر"جريمة عمرانية" بلا شك هي هذا
الإهمال غير المسبوق للمدينة القديمة داخل الأسوار أي "البلاد العربي" كما يسميها الناس هناك.
إنه أكثر من إهمال، إنه تدمير امتد طوال سنوات لمعلم عمراني وتاريخي لا يعوض إذ لم يبق منه
الآن تقريبا سوى "نهج الباي" الرئيسي الذي يشقها بالكامل ويربط أشهر بابي السور:
باب الديوان المطل على المدينة العصرية وبين باب الجبلي، ونهج "الجامع الكبير" مع
"سوق الربع" الذي يتضمن دكاكين الملابس التقليدية وأخيرا سوق الصاغة، وما عدا ذلك لن تجد
شيئا سوى محلات تصنيع الأحذية في كل مكان. كانت أكبر وأعرق العائلات في المدينة تقيم عادة
في "البلاد العربي" طوال العام وتنتقل صيفا فقط للسكن في "الجنان" أي في ضواحي المدن
حيث البيوت الواسعة والحقول الشاسعة المليئة بأنواع شتى من الغلال والفواكه ولهذا كانت هناك
فيها حياة وعائلات تتزاور وأطفال يلعبون ومخابز وخياطين وحلاقين وكل هؤلاء لم يبق منهم إلا
النزر القليل ومن يغيبه القدر ستجد محله وقد تحول في اليوم الموالي إلى "صبابطي" !!. في كل
مرة أزور صفاقس لا بد لي من جولة متأنية في البلاد العربي وعادة ما أسلك نفس الأزقة التي
كنت أسلكها تلميذا في الثانوي من الشقة الصغيرة التي كنا نسكن فيها، أو "العلي" كما نسميه،
إلى بيوت أصدقائي وكأنني أبحث عنهم فتيانا من جديد أو أنتظر أن يخرج منها أحدهم كهلا بدا
الشيب يغزو شعره كحالي... ولكن لا أحد فلم تعد أي عائلة تسكن هناك وأغلب البيوت إما
متداعية معروضة للبيع أو احتلتها الأحذية مع أن بعض هذه البيوت تحف عمرانية رائعة تعكس
تاريخ المدينة وعراقتها. أما في المساء فتتحول "البلاد العربي" إلى ما يشبه المقبرة المخيفة
وكثيرون لا يجازفون بالمرور في أزقتها إذا أسدل الليل سواده.
دول عربية وإسلامية عديدة تعض على مثل هذا التراث العمراني بالنواجذ ولا تفرط فيه أبدا وإن
لم يكن لها هذا التراث الضارب في القدم تبني من الأحياء الجديدة ما تظنه تراثا ضاربا في القدم
فكيف نفرط نحن فيه بكل هذه السهولة؟!! لا أدري إن كان هذا هو حال مدن تونسية أخرى كالمهدية
أو سوسة أو القيروان فما أعرفه أن "الأسواق" في تونس ما زالت زاهية وصامدة رغم أن عدد
من يسكن فيها قد يكون تراجع هو الآخر، أما في صفاقس فقد كانت توجد على ما أذكر جمعية
للمحافظة على التراث وكانت تتدخل في كل كبيرة وصغيرة إذا ما أراد أحدهم داخل الأسوار أن
يعدل شيئا ما في بيته حتى لا تتغير المعالم الأصيلة للمدينة ولا أدري الآن ما موقف هذه الجمعية،
إن كانت ما تزال قائمة، من كل هذا الذي حدث والذي يزيد في مرارته أن سور المدينة التاريخي
أيضا في حالة يرثى لها ويكاد يصرخ طلبا للنجدة. لقد جرت في السنوات الماضية عمليات ترميم
كثيرة لهذا السور ولكنها لم تتواصل ولهذا هناك بعض الأجزاء منه تكاد يتهاوى بعد أن برزت
ضلوعها من الأحجار الصغيرة المستغيثة.
لست جهويا متعصبا ولكن ما رأيته أحزنني فعلا فأردت بث بعضه من باب العرفان لهذه المدينة
الأصيلة وطمعا في أن البعض قد يتحرك قبل فوات الأوا
Enregistrer un commentaire